Cérémonie

Publié le par Michel

Le moi de mai annonce une série de cérémonies officielles pour le conseil municipal et celles-ci commencent par la cérémonie du souvenir de la déportation le 27 avril. De quoi s'agit-il ? Peu de personnes s'en soucie en fait. Peu de personnes sait  de quoi il s'agit car peu de personnes s'y intéresse  et les médias n'en parlent pas évidemment. Il s'agit d'honorer la mémoire de celles et ceux qui ont été déportés dans les camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale et qui y sont morts ou qui en sont revenus blessés à jamais.

Ce dimanche, il fait beau. Ca fait trois jours qu'il fait beau et même chaud. Pour un conseiller municipal respectueux de son devoir de représentation, c'est idéal un temps comme ça. Tenue légère mais correcte pour une cérémonie solennelle et grave. Rendez-vous est donné sur la place du kiosque, à l'ombre des feuillus fraîchement garnis de petites feuilles d'un vert tendre et fragile.

Les différents courants politiques se retrouvent par groupe et ça discute en attendant le feu vert du Maire pour  la course vers le monument aux morts. Mes collègues conseillers et amis de notre groupe politique sont là aussi, presque en nombre suffisant  pour dépasser les autres groupes de la majorité. On retrouve aussi, regroupées autour du perdant du premier tour, quelques personnes de la liste dissidente. C'est le retour marqué de BG qui, on l'a compris, va désormais se reconstruire une image pour les prochaines élections municipales.

Le départ est donné et la petite procession se dirige lentement vers le cimetière en descendant la rue du 11 novembre. Deux cents mètres à parcourir sans croiser une voiture en ce dimanche matin.  Rassemblement autour du monument au mort pour écouter le discours du Maire, en fait, un discours écrit par les associations de déportés. Discours hésitant dans sa lecture, sans doute que le Maire n'a pas bien lu avant ou qu'il a malencontreusement oublié ses lunettes. J'imagine un instant que si le Maire avait été notre candidat, peut-être aurait-il eu l'audace d'apprendre le texte par coeur et de le clamer haut et fort de mémoire. Une performance toujours appréciée.

La minute de silence s'éternise pour une fois : une vrai minute de silence : c'est très appréciable car elle renforce le sentiment de recueillement nécessaire pour une telle occasion. On se déplace vers la tombe de deux personnes déportées pour lesquelles on observe également une minute de silence, bien raccourcie celle-ci.

La cérémonie est terminée, l'assemblée s'éparpille en rejoignant le kiosque. Notre groupe se retrouve chez notre conseiller municipal le plus proche pour un apéritif de l'amitié.

Voilà, c'est ma première cérémonie officielle en temps que conseiller et déjà se profile la suivante, le 8 mai pour à peu près la même chose, à un détail près : celle-ci sera suivi d'un pot à la Mairie : recueillement un jour, armistice le lendemain...

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M
A ma connaissance, il n'y a pas d'anciens déportés à Claix ou alors, ils ne se sont pas manifestés. Nous étions 5 conseillers municipaux plus 4/5 avéciens.
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S
salut Michel,<br /> <br /> j'avais prévu de venir (c'est un des sujets qui m'intéresse beaucoup au contraire). D'ailleurs, je viens de finir la lecture du journal d' Helene Berr dont je recommande fortement la lecture.<br /> Combien étiez vous?<br /> N'y a t il plus d' anciens déportés vivants à Claix?
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